La petite musette, casquee

Un personnage est assis sur une chaise, dans le calme et la tranquillité. Le visage collé à un masque fixé dans un tuyau de forme cylindrique, rempli de sirop de poire. Il est tourné vers le mur, comme encapsulé. Le protagoniste respire à l’aide d’un équipement de plongée. Le personnage et tout son environnement sont enduits de sirop de Liège. Son dos présente une entaille en forme de violon, sur son bras figure l’inscription ‘hand made’ et une cigarette brûle en permanence et est rallumée par l’assistance. Musette : cornemuse/accordéon, musique qui exerce une fonction cicatrisante sur l’homme (l’activité et l’entretien de l’activité en soi). Sa présence génère un sentiment d’appartenance et de compagnie. Des initiatives anodines, des gestes simples qui ont pris naissance spontanément chez l’homme sont réprimés, se sclérosent.
Le personnage est emprisonné dans la construction, coincé sur la chaise, englué dans le sirop. Sans liberté de mouvement, sans espace vital naturel, dans une orientation figée, une direction sociale imposée. Le visage est invisible et forcé de regarder vers le mur. La cigarette indique le temps, la passivité, le calme et traduit l’atmosphère. Il y a le feu qui remplace la chaleur et la convivialité, la consolation.